Jean-Paul Sartre (1905-1980) Art der Arbeit-, Romans et pieces de theatre



Jean-Paul Sartre (1905-1980) Art der Arbeit: Referat

Jean-Paul Sartre (1905-1980)


romancier, essayiste, auteur dramatique


Existentialisme: Mouvement philosophique qui s'interroge sur l'Etre en général à partir de l'existence vécue par l'homme.



Citation pris de "La Nausée": Toute l'existence prend naissance sans raison, se poursuit par faiblesse et meurt par hasard.



21 juin 1905 ä à Paris

1907 après la mort du père éducation par les grands-parents maternelles

1917 - 1919 à La Rochelle à cause d'un nouvel mariage de la mère

en 1920 retour à Paris et réussite de son baccalauréat 1922

1924 - 1929 études à l'école normale supérieure, connaissance de Simone de Beauvoir et d'autres écrivains destinés à devenir célèbre

1931 première ébauche de "La Nausée"

1931 - 1941 professeur au Havre, à Laon et à Paris

1945 fondation de la revue "Les Temps Modernes" par Sartre et Simone de Beauvoir

1944 - 1952 apogée de l'existentialisme et connaissance de Sartre au grand public, exaltation de Sartre pour le Marxisme

1964 rejet du prix Nobel de la littérature

1974 atteinte de cécité

1980 V à Paris



L'ouvrage





écritures philosophiques:





L'Imagination (1936)
L'Imaginaire (1940)
L'Etre et néant (1943)
L'Existentialisme est un humanisme? (1946)
Réflexions sur la question juive (1946)
Critique de la raison dialectique (1960)
Marxisme et existentialisme (1962)
Qu'est-ce que la littérature? (1964)
La Transcendance de l'ego (1965)






Romans et pièces de théatre:





La Nausée (1938)
Le Mur (1939)
Les Mouches (1943)
Huis clos (1945)
L'age de raison (1945)
Le Sursis (1945)
Morts sans sépulture (1946)
La putain respectueuse (1946)
Les Jeux sont faits (1947)
Les Mains sales (1948)
L'Engrenage (1948)
La Mort dans l'ame (1949)
Le Diable et le bon dieu (1951)
Kean (1954)
Nekrassov (1956)
Les Séquestrés d'Altona (1960)
Les Mots (1964)
La dernière chance (1981)




"La Nausée"(forme d'un livre-journal)



Histoire d'oevre:

Première ébauche en 1931 nommé "Factum sur la contingence", plus tard "Melancholia"; en 1938 publication par l'éditeur Gaston Gallimard sous le nom "La Nausée"



personne principal Roquentin: il est historien à Bouville et se distingue des autres concernant sa manière de penser et de voir le monde
17 février 1932, le jour le plus important du journal(44 sur 250 pages) dont l'essentiel est la non-séparabilité des pensées et du réel
les déjeuners de Roquentin avec l'autodidacte
ses visites au jardin public lui montrant la contingence et l'omniprésence de "l'existence"
La Nausée est le dégoût de l'existence et à la suite de son propre existence.
Sa solution se montre dans l'idée d'écrire un livre pour se débarasser d'une partie de son existence.




Jean- Paul Sartre, "Les Mots" (autobiographie), chap.1



J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute: au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout; défense était faite de les épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je révérais, ces pierres levées: droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait. Elles se ressemblait toutes, je m'ébattais dans un minuscule sanctuaire, entouré de monuments trapus, antiques, qui m'avait vu naitre, qui me verrait mourir et dont la permanence me garantissait un avenir aussi calme que le passé. Je les touchais en cachette pour honorer mes mains de leur poussière mais je ne savais trop qu'en faire et j'assistais chaque jour à des cérémonies dont le sens m'échappait: mon grand-père - si maladroit, d'habitude, que ma mère lui boutonnait ses gants - maniait ces objets culturels avec une dextérité d'officiant. Je l'ai vu mille fois se lever d'un air absent, faire le tour de sa table, traverser la pièce en deux enjambées, prendre un volume sans hésiter, sans se donner le temps de le choisir, le feuilleter en regagnant son fauteuil, par un mouvement combiné du pouce et de l'index puis, à peine assis, l'ouvrir d'un coup sec "à la bonne page" en le faisant craquer comme un soulier. Quelquefois je m'approchais pour observer ses boites qui se fendaient comme de huitres et je découvrais la nudité de leurs organes intérieurs, des feuilles blêmes et moisies, légèrement boursouflées, couvertes de veinules noires, qui buvaient l'encre et sentaient le champignon.

Dans la chambre de ma grand-mère les livres étaient couchés; elle les empruntait à un cabinet de lecture et je n'en ai jamais vu plus de deux à la fois. Ces colifichets me faisaient penser à des confiseries de Nouvel An parce que leur feuillets souples et miroitants semblaient découpés dans du papier glacé. Vifs, blancs, presque neufs, ils servaient de prétextes à des mystères légers. Chaque vendredi, ma grand-mère s'habillait pour sortir et disait: "Je vais les rendre"; au retour, après avoir ôté son chapeau noir et sa voilette, elle les tirait de son manchon et je me demandais, mystifié: "Sont-ce les mêmes?". Elle les "couvrait" soigneusement puis, après avoir choisi l'un d'eux, s'installait près de la fenêtre, dans sa bergère à oreillettes, chaussait ses besicles, soupirait de bonheur et de lassitude, baissait les paupières avec un fin sourire voluptueux que j'ai retrouvé depuis sur les lèvres de la Joconde; ma mère se taisait, m'invitait à me taire, je pensais à la messe, à la mort, au sommeil: Je m'emplissais d'un silence sacré.





Vocabulaire:



la nausée die Übelkeit, der Brechreiz; hier: der Ekel

l'ébauche (f.) der Entwurf, die Skizze

la contingence die Zufälligkeit

se débarasser de qch. sich einer Sache entledigen





Vocabulaire du texte "Les Mots":



épousseter qch. etw. abstauben; aus-, ab-klopfen

révérer qch. etw. verehren

pencher qch. etw. schief halten

serré ,-e dicht, knapp, peinlich genau

une brique der Ziegelstein

espacer (è l'espace) einen Zwischenraum lassen zwischen

la prospérité der Aufschwung, Wohlstand

s'ébattre vergnügt herumspringen, sich tummeln

le sanctuaire das Heiligtum

trapu ,-e untersetzt, stemmig

en cachette heimlich

la poussière der Staub

maladroit ,-e ungeschickt

boutonner qch. etw. zuknöpfen

le gant der Handschuh

manier qch. etw. handhaben

la dextérité die Geschicklichkeit

feuilleter qch. etw. durchblättern

le fauteuil der Sessel

se fendre sich spalten, ,bersten; hier: sich öffnen

la veinule das Blutäderchen

blême leichenblass

moisi ,-e schimmelig

boursoufler qch. etw. aufblasen

le colifichet (billiger) Schmuckgegenstand

un feuillet ein Blatt (in einem Buch)

souple biegsam, wendig, flexibel

miroiter spiegeln, schillern

vif ,-ve lebendig, lebend

le prétexte der Vorwand

ôter qch. etw. abnehmen, ausziehen

la voilette kleiner Schleier

le manchon der Muff

soigneusement gewissenhaft

la bergère à oreillettes (bequemer, gepolsteter) Lehnsessel

chausser les bésicles die Brille aufsetzen

soupirer seufzen

la lassitude die Müdigkeit, der Überdruss

la paupière das Augenlid

voluptueux sinnlich, wollüstig

s'emplir de qch. sich erfüllen mit etw.