PARC MONTSOURIS ha)
Dans le but de faire contrepoids au parc des Buttes-Chaumont établi au nord, la création du parc Montsouris fut décidée par décret impérial en 1865 afin d'accueillir les populations du sud de la capitale. Commencé en 1867, il ne fut achevé qu'en 1878, la guerre de 1870 ayant considérablement retardé les travaux. Le terrain s'avérait particulièrement difficile à lotir en raison de deux lignes de chemin de fer qui le traversaient. Alphand transforma cet espace accidenté, adossé aux fortifications de Thiers, en un véritable jardin à l'anglaise. Trois vastes pelouses plantées de bosquets et sillonnées de sentiers dessinent ce jardin au plan trapézoïdal. Il se termine à l'extrêmité nord-est par une grande pièce d'eau accueillant une nombreuse faune aquatique. Trois ponts relient entre elles les différentes parties et les voies ferrées ont été dissimulées dans des ravins entourés d'arbres. On peut d'ailleurs y admirer quelques spécimens datant de la création du parc comme un peuplier de Virginie (à l'entrée nord), un cèdre du Liban (au nord du lac) ou un séquoia d'Amérique (à l'ouest du batiment de la météorologie). Outre les sculptures postérieures au Second Empire, le parc abrite une stèle de 5 mètres de haut, la mire de l'observatoire, oeuvre de Vaudoyer achevée en 1806. Après l'Exposition universelle de 1867 où il avait été présenté, on y installa le Bardo, réplique du palais d'été du Bey de Tunis. Le service météorologique s'installa en 1869 dans ce fragile mais splendide édifice de bois qui disparut malheureusement dans un incendie en 1991.