Jardin du Luxembourg m2
Jardin lié au palais du Luxembourg construit par Marie de
Médicis au début du XVIIe siècle, il passa dans l'héritage du frère de Louis
XIII, Gaston d'Orléans, qui l'ouvrit au public. Après maintes vicissitudes, il
fut amputé une première fois quand le comte de Provence en prit possession.
Durant la Révolution, il fut tour à tour jardin du palais transformé en prison,
puis jardin du palais siège du gouvernement du Directoire pour finir sous
l'Empire, jardin du palais du Sénat. C'est sous le Second Empire qu'il connut
ses bouleversements les plus importants. Un décret du 28 novembre 1865
prévoyait la destruction d'un tiers du jardin : 10 hectares de nature
'sauvage' allaient disparaitre en dépit des réactions protestataires
comme une pétition de 10 000 signatures. Le 18 février 1866, Napoléon III
visita le jardin et confirma l'amputation de 12 hectares parmi lesquels la célèbre Pépinière des Chartreux. Un
ordonnancement classique supplanta ainsi l'aspect romantique du lieu et le
jardin du Luxembourg fut fixé dans son périmètre actuel. Davioud installa ses
fameuses grilles, on divisa en square les terrains près de l'Observatoire et le
jardin fut peuplé de statues (aujourd'hui, on en dénombre près de
quatre-vingt). La fontaine Médicis fut décorée en 1864 des groupes de Polyphème
et d'Acis et Galatée par Ottin tandis que Gisors lui adossait en 1866 la
fontaine du Regard, d'époque Empire, déplacée par le percement de la rue de
Rennes.
Seule fausse note dans la politique des Espaces verts du Second Empire, le
Luxembourg est aujourd'hui l'un des jardins les plus animés de la capitale.